
Le groupe écologiste soutient le maintien de la métallerie Grésillon et des artistes au 48 rue Ramponeau contre un projet immobilier; Après avoir voté un vœu co-rédigé avec le groupe communiste mais avec l’abstention du groupe socialiste, le vœu a été amendé pour être voté avec un prolongement du bail de Grésillon et le report de la promesse de vente.
Voici l’intervention de Jérôme Gleizes au Conseil de Paris les 29-30 juin et 1er-2 juillet 2015 :
Chers collègues, pour prolonger ce que vient de dire mon collègue Nicolas BONNET, avec qui nous avons co-écrit ce vœu, je rappellerai que, dans les années 80-90, les habitants du Bas Belleville ont agi contre la destruction de leur quartier.À l’époque, Didier BARIANI, maire UDF du 20e, et Jean TIBERI, maire de Paris, durent renoncer à divers projets immobiliers, majoritairement de bureaux, devant la résistance organisée autour de l’association, La Bellevilleuse.
Depuis lors, ce quartier est resté relativement préservé d’une trop grande spéculation immobilière, et ce, bien qu’il connaisse, comme de nombreux autres, un embourgeoisement propice à la montée des prix du foncier et aux appétits de certains promoteurs.
Le 48 rue Ramponeau, où se trouve notamment la métallerie Grésillon, qui emploie huit personnes à temps plein et surtout de nombreux apprentis en formation, est un emblème de cette mobilisation contre l’urbanisme de la période CHIRAC-TIBERI. C’est un symbole fort qui explique la mobilisation pour sa défense d’artistes, d’artisans, d’associations et d’habitants de Belleville encore aujourd’hui. Les locataires du 48 rue Ramponeau jouissent de ces locaux par le biais de la convention publique d’aménagement Vital’Quartier confiée à la S.E.M.A.-EST en 2004.
Ce dispositif a été longuement évoqué hier et je n’y reviens pas. Il s’achève le 31 décembre 2015.
C’est donc dans ce contexte que se situe la question de l’atelier loué par la société Grésillon et aussi d’autres lieux comme celui du sculpteur Mehdi Hachem et de l’avenir des locaux de la miroiterie Maestrini.
La S.E.M.A.-EST a signé une promesse de vente au profit de la S.C.I. Bichon, S.C.I. assez étonnante puisqu’elle n’a qu’un capital de 3.000 euros avec un associé « Antarès Conseil » qui, eux, ont 1.000 euros à leur capital. Tout cela pour acheter avec le prix de 1,6 million.
Montage assez étonnant surtout que le projet, c’est un hôtel pour étudiants, des jeunes, de 250 lits.
Or, contrairement à ce que de nombreux discours laissent entendre, la vente à un promoteur commercial n’est pas le seul et unique choix possible. La convention prévoit notamment que les locaux acquis dans le cadre de l’opération puissent être revendus à la Foncière Paris Commerces, par exemple, afin de pérenniser l’activité.
Le dispositif Vital’Quartier est un succès. Il porte une philosophie et des priorités…
C’est pourquoi nous avons porté un vœu qui demande que l’entreprise Grésillon soit maintenue sur ce site et poursuive ses activités, de même que l’atelier d’artistes et qu’il puisse être étudié le rachat de ces parcelles occupées par la Foncière Paris Commerces ou tout autre opérateur de la Ville de Paris, afin que ses activités soient pérennisées.