Le gouvernement Macron a fait adopter le principe de la privatisation d’ADP en avril 2019. Cette mesure, qui ne figurait pas dans son programme, a été dénoncée par 197 parlementaires d’opposition (hors RN – ex FN) qui ont déclenché pour la première fois la procédure de référendum d’initiative partagée (RIP), qui permettrait l’organisation d’un référendum grâce aux citoyen.ne.s!
Les écologistes se mobilisent pour que cette initiative recueille le plus de signatures possibles !
Pourquoi s’opposer à la privatisation d’ADP :
• La privatisation équivaut à renoncer à exercer le pouvoir dans un domaine stratégique :
ADP gère les aéroports de Roissy, d’Orly et du Bourget ainsi que tous leurs centres commerciaux (67 km², plus grand que la ville de Bordeaux).
→ le transport aérien est déterminant pour la transformation écologique de notre société. L’État ne peut se défaire de cet instrument et prétendre réguler le secteur.
→ sans aucune concurrence en Île-de-France, l’opérateur privé sera en situation de monopole et bénéficiera ainsi d’une rente sur l’exploitation d’un bien commun.
→ avec 100 millions de passagers annuels, ces aéroports sont la première frontière nationale, les enjeux en termes de sécurité sont indéniables
• La privatisation est un non-sens économique:
Avec les dividendes de la cession (8-10 milliards placés sur les marchés), le gouvernement, fidèle à l’idéologie de la « start-up nation », dit vouloir créer un « fonds pour l’innovation de rupture ». Or ADP est bénéficiaire et a versé 174 M€ de dividendes à l’État en 2018. Rien n’empêche de consacrer cette somme à l’innovation sans se séparer d’ADP. 600 000 emplois dépendent d’ADP. Remettre leur destin entre les mains d’acteurs privés motivés par les profits à court terme est risqué.
• Le gouvernement ne tire aucune leçon du passé ou des exemples étrangers
La privatisation des autoroutes par le gouvernement Villepin est un échec comme l’ont montré de nombreux rapports : les tarifs ont augmenté plus vite que l’inflation pour un service qui ne s’est pas amélioré.
Voulue par E. Macron en 2015, la privatisation de l’aéroport de Toulouse a finalement été annulée par la justice. La Cour des comptes elle-même a dénoncé un projet uniquement motivé par les profits à court terme, au détriment du service. Au passage, la revente permettra à l’investisseur d’engranger une confortable plus-value.
Des pays majeurs comme les États-Unis et l’Allemagne, pourtant grands promoteurs du libre-marché, ont choisi de conserver leurs aéroports sous contrôle public.
Pour que l’État organise un référendum permettant de faire d’Aéroports de Paris un service non privatisable, il faut que 4,7 millions de citoyen.ne.s soutiennent l’initiative en apportant son soutien en ligne à la proposition de loi référendaire : sur ce site.
Il est également possible de se rendre à la mairie pour effectuer la démarche. Attention, le formulaire n’est pas des plus faciles à remplir. Munissez-vous d’une pièce d’identité et, pour éviter les erreurs, recopiez les données de votre carte électorale !
Si vous avez des difficultés, des guides sont disponibles, comme celui proposé par la mairie du 2ème arrondissement de Paris